Lp4





Et les pas des hommes anxiogènes se gravent dans le goudron chaud de nos soirées qui sentent bon le réchauffement climatique. Sous les pavés, les étoiles pourrissent pour empoisonner l'eau des pilules et des crocodiles urbains. Parmi la brousse des Organismes Génétiquement Malades, je martèle le sol, les pieds nus tatoués Converse, pour tenter d'impulser un mouvement à cette Terre pesante : elle ne tourne plus, comme les tourniquets d'avant qui rouillent lentement loin des réalités virtuelles.
Les tournesols en cravates suivent le cours du dollar, (ce sont les médecins imaginaires du nouveau monde), ils leurs poussent des armées de feuilles jaunes pour faire de l'ombre à ceux qui ne méritent pas d'exister. Et je vais, l'échine rampante, cherchant une ordure symbolique sur les ponts pendus, traînant ma vie de morgue dans un grand baluchon ringard : composé grossièrement d'une canne de vieillard et d'une nappe de pic-nique bourgeois.
Je marche en crabe entre les éphèbes et leurs maîtres, une canicule dans la tête, les poésies sur le gril, j'ai les cheveux tissés en pétales par la pisse radioactive du ciel. Au clairs de lune classiques, je me suis constitué prisonnier face aux moindres veuves policières, j'avais la trouille, j'étais faiblard, quant elles ouvraient leurs grandes écharpes tombales en grimaçant du rire.
Les forêts volcaniques m'avaient dans le collimateur mais je les ai ignorées jusqu'au bout, cherchant, pauvre taré ! chaque midi un soleil pour soulager ce torticolis de tournesol sénile. Dans la glaise jusqu'à la trogne, je remuais l'air trouble pour trouver mes membres, mais il n'y trempait que les veines vides des malheureux, comme des canaux à morphine et Venise était déjà morte, en ces temps-là.
Plus tard je me rendrais compte de l'indignation stérile dont je faisais preuve, en traversant les saignées picturales du monde, à la quête d'une pureté poisseuse d'idéalisme chrétien, d'un astre pour brûler la face atomisée de l'homme. Incurable humanité : c'est une plante qui choisit.
Et pulvérisé par une éruption martienne que j'avais pris pour une chose solaire, je saurais sourire en rappelant à moi l'odeur qui avait écarté l'humeur boursière de mon âme, une odeur de chaleur incorporelle, que j'avais suivi pour me perdre avec vérité, une odeur de paix victorieuse qui enveloppait ma fin spectaculaire, alors que les coqs horlogers chantaient dans mon coeur.


Ratatat-Lp4

Hello mom


C'est l'histoire d'un homme qui a du mal a prendre goût a la vie en ce moment. Il n'aime pas le schweppes. La vie semble tellement facile du premier regard. Je crois qu'il faudrais que je porte des lunettes pour éviter de me faire berner jours après jours. Le matin, je me lève il est 9h, une insomnie me touche en ce moment, celle qui t'empêche de dormir mais ne te fatigue pas, tu a l'impression de vivre un rêve éveillé. Mon levi's basic m'habille, ma barbe pas rasée dégoûte les passants. Il me regarde bizarrement quand je lèche. Encore un drooguies de plus ..
Mais si tu observais la vie, il faut que tu te fasse a l'idée que si tu crève, la vie elle, continuera d'exister. Je dois partir, arrêter d'écrire a mon psychologue informatique. Ne plus penser a elle. Vivre, bouger, sortir, dormir. Le temps passe si vite, nous regrettons les moments passé mais nous sommes incapable de les reproduire car chaque instant est unique. Je suis malheureux car trop de gens sont heureux. Le bonheur, je l'ai touché, mais il m'a repoussé. Je devrais arrêter de fumer, mais mes poumons se noircissent encore plus. Je fais ressortir mes mauvais cotés comme un obèses en maillot de bain. Un mot pour la fin ? je ne la connais pas encore.


Modeselektor-Hello Mom